L’élevage : Crises sanitaires et enjeux de restructuration
La propagation de plusieurs épizooties, dont la grippe aviaire et, plus récemment, la Fièvre Catarrhale Ovine, préoccupe les éleveurs des Hauts-de-France. Bien que ces maladies n’affectent ni la santé humaine ni la qualité des produits alimentaires, elles entraînent des répercussions économiques considérables pour l’élevage et ses filières. Les mesures de prophylaxie, telles que la vaccination et les restrictions de déplacement des animaux, ont été renforcées.
Par ailleurs, le secteur laitier se restructure. Les annonces de réduction de collecte de Lactalis, par exemple, ne devraient pas concerner directement les producteurs des Hauts-de-France dans un premier temps mais elles laissent planer une ombre d’incertitude pour l’avenir. Le renouvellement des générations est un véritable enjeu et les acteurs régionaux y travaillent pour maintenir une offre locale de viande et produits laitiers de qualité.
Les cultures : Impact climatique et transformation des filières agroalimentaires
En 2024, les rendements agricoles ont été fortement affectés par des conditions climatiques défavorables. Les semis d’automne (blé, colza) ont souffert de conditions difficiles, suivies de pluies excessives jusqu’aux moissons, qui ont compromis la qualité des récoltes de céréales.
En revanche, les cultures de printemps ont bénéficié d’un arrosage naturel régulier, leur assurant de meilleurs résultats. Dans ce domaine également, l’environnement aval de la filière se transforme avec des fermetures d’industries agroalimentaires, comme la sucrerie d’Escaudœuvres et la féculerie d’Haussimont, contrebalancées par de nouvelles implantations régionales.
En ce sens, la préservation des moyens de production (eau, semences, dispositifs de protection des cultures…) représente un élément clé de la compétitivité des filières régionales amont et aval, dans le contexte de mondialisation des marchés.